C’était ce Samedi 27 avril 2019, dans le nouvel amphithéâtre de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) que s’est déroulée la cérémonie de sortie de la 6ème promotion du Master en Santé Publique de la FMOS, baptisée feu Professeur Ogobara DOUMBO.
La promotion feu Professeur Ogobara Doumbo comprend au total 21 Spécialistes dont 09 en Nutrition, 06 en Epidémiologie et 06 en Santé Communautaire. Ceux-ci ont reçu leurs diplômes après 2 ans de dur labeur. C’est l’occasion de féliciter l’ensemble des récipiendaires de cette Promotion Feu Pr Ogobara Doumbo et particulièrement les 4 Majors qui se sont distinguées, dont Dr. Soumba Keita
Le thème de soutenance de mémoire retenu et défendu par Dr. Soumba Keita, le Mercredi 3 avril 2019, au DERSP, est : « Pronostic d’indices multifactoriels de malnutrition dans la survenue d’épisodes palustres chez les enfants de moins de 5 ans en 2014 et 2015 à Dangassa, cercle de Kati ».
Apprenante de la 6ème promotion de Master 2 Santé publique, option Nutrition, Dr. KEITA avait comme Directeur de Mémoire, Pr. Seydou DOUMBIA, Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS). Elle a présenté et soutenu sous le contrôle du President du Jury, Pr. Akory AG IKNANE, et de Dr. Fatou DIAWARA, membre du Jury.
Résumé du thème :
La relation entre état nutritionnel et paludisme reste complexe et difficile à interpréter de nos jours. L’anémie et la malnutrition ont été souvent décrites comme facteurs de risque pour le paludisme grave mais aussi comme facteurs protecteurs contre l’infection palustre. Nous voulons voir la relation entre les indices de malnutrition et la survenue d’épisodes palustres chez les enfants de moins de 5 ans à Dangassa au cours des saisons de transmission du paludisme de 2014 et 2015.
Il s’agissait d’une étude longitudinale à base communautaire composée de passages transversaux et de suivis. Les tests de khi-2 de Pearson ou Fisher exact ont été réalisés. Les niveaux significatifs ont été fixé à p<α=0,05. Deux modèles de régression logistique ont été appliqués.
Le temps de survie au premier épisode a été comparé par le Kaplan-Meier. La prévalence du paludisme était élevée dans les périodes de haute transmission. L’anémie a diminué en 2015 qu’en 2014 soit 20,8% et 41,8% en 2014 ; 14,2% et 20,9% en 2015. Le risque de faire le paludisme était élevé chez les enfants anémiés (OR=2,014 ; p=0,018). L’épisode maximum était de 4 en 2014 et 5 en 2015. Les enfants anémiés survivent mieux au premier épisode palustre. La chance de survie des enfants ayant l’insuffisance pondérale était élevée.
Nos résultats pourraient servir de base pour d’autres études plus approfondies sur ce phénomène de santé publique non moins important dans les pays endémiques au paludisme comme le Mali.
Mots clés : Anémie, Insuffisance pondérale, Episodes palustres, Enfants, Dangassa.
Ibrahima DIA, Communication Officer/DERSP