La Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) a abrité le jeudi 19 décembre 2019, la deuxième édition de la journée porte ouverte en Entomologie médicale.
Organisée par le centre de recherche et de formation sur le paludisme (Malaria Research and Training Center Entomologie-MRTC-E), cette journée vise à vulgariser les travaux effectués dans le domaine d’Entomologie médicale, par les équipes de recherche de l’USTTB en collaboration avec leurs partenaires nationaux et internationaux. La cérémonie d’ouverture de cette journée présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Mahamadou FAMANTA, s’est déroulée en présence du Directeur du Centre, Pr. Sékou Fantamady TRAORE, du Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), Pr. Ouaténi DIALLO, de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, M. Dennis B. Hankins, des chercheurs, etc.
Le centre de recherche et de formation sur le paludisme, créé en 1992, (MRTC : sigle anglais) est l’une des plus grands centres de recherche en Afrique avec une excellence dans le domaine et l’épidémiologie et de la biologie des vecteurs et des parasites du paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle comme les leishmanioses, les filarioses, les arboviroses et les maladies transmises par les tiques. Il forme les scientifiques nationaux et internationaux dans le domaine de l’entomologie médicale et de l’épidémiologie des maladies à transmission vectorielles.
Entomologie, une branche de la zoologie qui étudie des insectes.
A la FMOS, il existe spécialement un laboratoire d’Immuno-génétique et Parasitologie du Paludisme. « Nous cherchons à comprendre comment les réponses immunitaires se développent avec l’âge et réduisent progressivement la densité parasitaire et l’incident du Paludisme, comment les polymorphismes génétiques humains réduit l’incidence du paludisme dans des nombreux cas sans réduire la densité parasitaire », explique le Chef d’Unité, Pr. Mahamadou DIAKITE.
Il existe aussi le laboratoire de leishmaniose dirigé par Pr. Seydou DOUMBIA. La leishmaniose cutanée est une maladie provoquée par la piqure de l’insecte “phlébotomes”. Plus petite que le moustique, elle peut passer à travers les moustiquaires. La maladie est très fréquente mais méconnue. Le taux de fréquence de la maladie dans la région de Kayes est de 70%. Selon Pr. DOUMBIA, les lignes de recherche sur la leishmaniose comprennent l’enquête concernant l’infection chez l’homme ainsi que chez les insectes vecteurs (mouches).
En outre, le laboratoire de génomique et protéomique dirigé par Dr. Mamadou B. Coulibaly dispose de deux lignes de recherches différentes mais apparentées. Le premier, vise à établir le profil d’expression génétique associé à la prise de sang et l’infection à plasmodium falciparum chez le vecteur du paludisme en utilisant des technologies de micro puces. La deuxième ligne de recherche est sur le génie génétique des moustiques vecteurs du paludisme pour le contrôle de la transmission du paludisme.
En 2010, le Mali a enregistré 239 millions de cas de paludisme
Le projet basé sur l’approche génétique de lutte anti-vectorielle du MRTC-E, a pour objectif d’utiliser les moustiques (génétiquement modifiés) contre les moustiques afin de lutter contre le paludisme. En 2010 le Mali a enregistré 239 millions de cas de paludisme, ces chiffres ont connu une légère réduction en 2018 (214 millions) et le dernier rapport offre 219 millions de cas en 2018, -t-on appris auprès des chercheurs de l’USTTB. De nos jours, des moustiques génétiquement modifiés sont disponibles dans les laboratoires de l’USTTB, avec l’accord des autorités. Notons que le projet est encore en phase d’étude.