La pratique Hackathon de la première cohorte du Diplôme Inter Universitaire en e-Santé (DIU e-santé) a démarré ce lundi, 10 juin 2019, au Centre d’Innovation et de Santé Digitale (https://www.digisantemali.info/) dirigé par le Professeur Cheick Oumar Bagayoko, sis à la bibliothèque de la FMOS.
L’ouverture des travaux a été présidée par le Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS), Professeur Seydou Doumbia qui avait à ses cotés, Pr Cheick Oumar Bagayoko, Directeur du Centre d’Innovation et de Santé Digitale, Pr. Hamadoun Sangho, Chef du Département d’Enseignement et de Recherche en Santé Publique et Specialités (DERSP), et M. Fomba, Directeur de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique du Mali (ANTIM).
Étaient également présents à cette cérémonie, Pr Abdel Karim Koumaré, Président de l’Académie des sciences du Mali (ASM), ainsi que les 19 apprenants venus de 8 pays d’Afrique, à savoir le Niger, le Burundi, la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Tchad, le Cameroun, le Bénin, et le Mali. Après les mots de bienvenue et l’allocution d’ouverture, un panel s’en est suivi pour discuter des besoins prioritaires en santé publique dans nos pays. parlant des besoins prioritaires en santé publique, Professeur Sangho a indiqué qu’au niveau du ministère de la santé, le premier problème priorisé était le problème d’hygiène ; “les besoins sont énormes et les problèmes sont diversifiés“, il a déclaré.
Aux dires du professeur Sangho, les cours d’eau qui constituent nos sources d’approvisionnement, sont de nos jours, envahis par des produits nocifs et des déchets solides, ce qui favorise la prolifération des maladies comme la diarrhée, le paludisme, etc. ” Au Mali, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale Bamako et ses périphéries il ya deux semaines, ont causé la mort de milliers de poissons qui auraient surement ingéré des substances toxiques charriées par l’eau de ruissellement dans le fleuve Niger…”, a-t-il rappelé. Pour pallier à ces problèmes qui constituent un véritable problème de santé publique, une collaboration intersectorielle est nécessaire, des autorités aux populations, chacun doit s’y mettre.
Quant au Professeur Seydou Doumbia, il a mis l’accent sur l’innovation de nos systèmes d’information sanitaire qu’il considère pauvres. ” Si les périodes de pic de paludisme ou de diarrhées étaient connues, des mesures pourraient être prises pour réduire les risques; sans un système d’information fiable, aucune bonne décision ne saurait être prise dans le domaine de prévention…”, a-t-il lancé. Selon le doyen de la FMOS, la fracture numérique étant réduite, des innovations numériques doivent être au rendez-vous ne serait-ce que pour révolutionner les systèmes d’information sanitaire dans nos différents pays.
Rappelons que le DIU e-santé, dont la première cohorte a démarré le lundi 29 avril 2019 en ligne, a pour but de faire émerger les innovations alignées sur les stratégies de santé des pays, de cultiver un savoir faire pour un développement cohérent, harmonieux et durable des outils de e-santé au bénéfice des populations. En effet, la pratique Hackathon qui doit valider le DIU, vise à donner une source d’inspiration aux apprenants pour élaborer les projets structurant en e-santé les 3 jours suivants.
Ibrahima DIA/Communication Officer-FMOS