La cérémonie de sortie de la 6ème promotion du Master en Santé Publique de la FMOS, baptisée feu Professeur Ogobara DOUMBO s’est déroulée, le Samedi 27 avril 2019, dans le nouvel amphithéâtre de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS).
La cérémonie était Co-présidée par le représentant du ministre de l’éducation nationale, Pr. Mahamadou Diakité, et celui de son homologue de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Abdoulaye Guindo. Étaient également présents les responsables de l’université dont le Professeur Seydou Doumbia, Doyen de la FMOS, le Professeur Hamadoun Sangho, Chef de Département d’enseignement et de recherche en santé publique (DERSP), et de nombreux invités.
La promotion feu Professeur Ogobara Doumbo de l’année universitaire 2017-2018 comprend au total 21 Spécialistes dont 09 en Nutrition, 06 en Epidémiologie et 06 en Santé Communautaire. Ceux-ci ont reçu leurs diplômes après 2 ans de dur labeur.
Dr Assanatou Diarra a mis fin le jeudi 4 avril 2019, aux soutenances de mémoire de la 6ème promotion de master 2 en santé publique du Département d’Enseignement et de Recherche en Santé Publique et Spécialités (DERSP).
Le thème qu’elle a défendu, s’intitule « Orientation stratégique pour la réduction de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans au niveau visé par l’assemblée mondiale de la sante pour 2025 au Mali ».
C’est sous la supervision du Président du Jury, Pr. Moctar Coulibaly, et de Dr. Djénéba COULIBALY, membre du Jury. Rappelons que Dr. DIARRA a eu comme Directeur de Mémoire, Pr Hamadoun SANGHO, Chef du Département d’Enseignement et de Recherche en Santé Publique (DERSP).
Résumé du thème.
Au Mali, les niveaux de la sous nutrition des enfants de moins de 5 ans sont encore élevés. L’objectif de cette étude était de proposer une orientation stratégique pour aider le pays à l’atteinte des 40% de réduction du taux de retard de croissance recommandé par l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) à l’horizon 2025 au Mali.
Nous avons modélisé l’impact de deux paquets d’interventions dans LiST de 2018 à 2025. Une Projection Réaliste (PR) incluait les interventions nutritionnelles spécifiques qui sont prises en compte dans les plans et stratégies au Mali avec des niveaux de couverture que nous estimons réalistes et une Projection Idéale (PI) qui incluait en plus des interventions du paquet PR d’autres interventions ayant un impact sur le retard de croissance mais qui ne sont pas encore mises en œuvre au Mali. Nous avons modélisé le changement des taux de malnutrition et de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.
Pour atteindre le niveau de 14,5% de taux du retard de croissance en 2025 il est nécessaire d’obtenir un Taux Absolu de Réduction Annuel (TAAR) de 3,1% entre 2018 et 2025.
Si les cibles de couverture des interventions sont atteintes, plus de 320 000 cas de RC seraient évités par le scénario réaliste et jusqu’à plus 740 000 pour le scénario Idéal. La pratique appropriée de l’alimentation de complément chez les jeunes enfants serait l’intervention qui éviterait plus de RC avec 35,8% pour le scénario réaliste et 35,9% pour le scenario Idéal. Les interventions WASH contribueraient à éviter 51,9% des cas de RC pour le scénario réaliste et de 36% pour le scénario Idéal.
Le taux de malnutrition chronique serait réduit de 24,1% à 21,5% pour le scénario réaliste contre 18,6% pour le scenario Idéal et celui de la malnutrition aigüe serait réduit de 10,1 à 4,8% pour le scénario réaliste contre 3,8% pour le scénario Idéal.
Le nombre de vies sauvées chez les enfants de moins de 5 ans serait de plus de 130 000 selon le scénario réaliste et jusqu’à plus 210 000 pour le scénario Idéal. Pour la mortalité, la réduction la plus importante s’observerait au niveau de la mortalité infanto-juvénile dont le taux passerait de 110 à 71‰ NV pour le scénario réaliste contre 51‰ pour le scénario Idéal.
Notre étude a mis en évidence que le renforcement des interventions du secteur de la Santé et de WASH permettrait d’obtenir des gains importants, mais insuffisant pour atteindre la cible de l’AMS du retard de croissance en 2025. Par conséquent il est nécessaire d’exploiter le potentiel des interventions sensibles à la nutrition et d’adopter une approche multisectorielle efficace.
Mots Clés : Malnutrition, mortalité, Plate-forme d’évaluation nationale (NEP), Assemblée Mondiale de la Santé (AMS), LiST, Mali.
Le DER de Santé Publique et l’ensemble des Enseignants du Mater vous félicitent pour votre brillant succès au cours de la formation.
Ibrahima DIA, Communication Officer/FMOS-DERSP
