4è édition de la fête des Sciences au Mali : débats autour des « Sciences et développement » et « Sciences et intelligence artificielle ».
290 élèves, des 20 académies d’Enseignement du Mali, sont réunis à Bamako pour la 4è édition de la fête des Sciences au Mali qui se déroule du 05 au 07 décembre 2019, à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré.
La cérémonie d’ouverture du jeudi 5 décembre a été présidée par la ministre des mines et du pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Ba, Représentant son homologue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Mahamadou Famanta. C’était en présence du Représentant de l’Unesco, M. Aly Kola Daou, du Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), Pr. Ouaténi Diallo, du Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS), Pr. Seydou Doumbia, etc.
Cette fête qui est en sa quatrième édition, est un espace d’échanges entre les élèves, les étudiants, les enseignants chercheurs et les inventeurs, en vue de promouvoir les sciences en mettant en place un cadre de vulgarisation sur les sciences fondamentales, expérimentales et appliquées au Mali. Dans son allocution de bienvenue, le Président de la Commission d’Organisation, Dr Amadou Koné a non seulement salué la collaboration du Ministère de l’Enseignement Superieur et de la Recherche Scientifique, celui de l’Education nationale, et les partenaires, pour l’initiative et la tenue de l’évènement, mais aussi les exposants pour leurs productions scientifiques.
Difficile valorisation des séries scientifiques
Les progrès scientifiques et techniques ont apporté depuis quelques décennies, des améliorations considérables à la société, sur le plan de la sécurité alimentaire, de la santé, de la communication, des transports entre autres. Pourtant, au moment où l’on doit plus profiter des retombés de la science que les jeunes se détournent des carrières scientifiques, au point ou l’enseignement de la science et de l’industrie est en manque des ressources humaines. Malgré les efforts consentis par le gouvernement du Mali, des difficultés existent encore au niveau du système éducatif, en particulier au niveau de la valorisation des série scientifiques. En effet, bien que le nombre d’élèves augmente de façon générale, de l’indépendance à nos jours, on recouvre plus de littéraires que les scientifiques dans nos écoles, faisant que le nombre de scientifiques diminue d’année en année.
Aucun pays ne se construit sans ressources humaines de qualité. Et pour être au rendez-vous de la modernisation, Mme Lelenta Hawa Baba Ba invite à faire recours à la science, la technologie et l’innovation, en vue de booster les secteurs clés du développement, à savoir : l’agriculture, l’élevage, la santé, les mines, les technologies de l’information, et de la communication. « C’est pourquoi le gouvernement du Mali a adopté la politique nationale de la science, de la technologie et de l’innovation avec son plan d’action pour la période 2017-2025…» a-t-elle ajouté, tout en espérant que les élèves et étudiants mettront à contribution ces trois jours, pour profiter des savoirs et des savoir-faire de leurs mentors et professeurs.
L’UNESCO appelle à mettre les connaissances scientifiques à la disposition de tous
La Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement est consacrée cette année au thème de la « Science ouverte – ne laisser personne de côté ». Ce thème est un appel à mettre les connaissances scientifiques à la disposition de tous. « Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 repose sur un engagement, celui de faire en sorte que personne ne soit laissé de côté. Aujourd’hui comme hier, le contrôle du savoir conduit à l’inégalité, à l’exclusion et au conflit social », a rappelé M. Daou, lors de l’ouverture de la 4è édition de la fête des Sciences au Mali.
Les activités qui s’étendent sur trois jours, comportent des visites à une trentaine de stands ( dont 10 de l’USTTB) de démonstrations, des laboratoires, et des conférences débats organisés autour de deux tables rondes : « Sciences et développement » et « Sciences et intelligence artificielle ». En outre, des concours seront organisés à l’intention des élèves dans les domaines scientifiques. En effet, le but recherché est de révéler la curiosité scientifique des jeunes, en vue de les inciter à embrasser les carrières scientifiques.
Ibrahima DIA, Communication-Officer-FMOS